Bien que nous nous identifions à notre égo, c’est-à-dire à celui qui dit « je » toute la journée, nous sommes constitués de nombreuses parties.
Le « je » n’est qu’un processus d’identification, souvent compulsif, à toutes ces parties !
Nous avons un corps physique qui peut incarner la matière.
Nous avons un corps émotionnel qui peut s’émouvoir de toute chose.
Nous avons un corps mental qui peut intellectualiser et analyser ce qui nous entoure.
Nous avons aussi d’autres corps, comme le corps causal dans lequel vivent nos mémoires depuis la nuit de nos temps…
D’autres corps, à l’image d’une poupée russe font encore partie de cette aventure qu’on appelle la vie.
Certains ont tant d’altitude qu’ils sont encore à l’état de germe en nous-mêmes, attendant d’être nourris par notre cœur, de prendre forme et de s’adapter à notre évolution de conscience.
Altitude ? Nous pourrions dire aussi « profondeur » pour trouver un terme plus adapté à cette réalité vibratoire qu’est notre incarnation.
Ce que l’on appelle « aura » n’est que le rayonnement de ces corps subtils, d’ailleurs de nature impermanente de par les multiples expériences de la vie.
Les corps subtils sont à l’intérieur de nous, plus ils sont petits, plus ils sont haut en vibration, et plus ils rayonnent loin à « l’extérieur ».
Mais où se trouve la source de toutes ces enveloppes ?
Les enseignements spirituels d’aujourd’hui sont sans doute une des conséquences de ce questionnement.
Les nombreuses pratiques qui y sont associées tendent à aider à réaliser cette « réponse ».
Malheureusement pour le mental, cette réponse ne fait pas partie de sa sphère!
Chaque partie de notre être a sa fonction, et celle-ci ne fait pas partie de la sienne.
Dans les profondeurs de notre être, une source d’amour divine peut être ressentie. Elle a son siège dans notre cœur mais il ne s’agit pas du cœur physique, celui-ci est le siège d’un autre espace vibratoire.
Nous parlons là d’un espace, dans le centre de la poitrine, qui pourrait être ressenti dans l’expérience à plusieurs mètres derrière nous.
De nombreuses couches voilent cet espace, et s’y dissoudre toujours plus loin est une vraie aventure.
Pourtant une conscience d’amour inimaginable est là, présente, patiente, attendant la maturité de la conscience intérieure pour venir prendre sa place.
S’y abandonner peut être ressenti comme une chute d’une puissante douceur, amenant avec elle une extase sans cesse infinie et source d’une joie inexprimable.
Petite pratique :
Prenez le temps de vous détendre en concentrant votre pensée sur la partie basse de votre corps.
Cela pour ne pas trop rester dans la sphère mentale et favoriser l’enracinement en observant les sensations du bassin, du ventre et des jambes.
Prenez le temps de respirer et d’être présent à vous-même.
Une fois détendu(e), concentrez votre conscience dans cet espace au centre de la poitrine. Allez plus profond et cherchez un espace agréable où vous détendre.
Une fois dans la paix, appelez votre cœur, votre moi divin à être présent et à vous prendre en charge.
A chaque expiration, abandonnez-vous en toute confiance à cet espace et à cette douceur qui se fait de plus en plus présente.
Cette présence est celle qui vous aime en vous ; et vos plus belles qualités ne sont encore que des petites éclaircies de son rayonnement.
Ce petit exercice peut être fait le soir juste avant de se coucher, pour favoriser un sommeil hors des turbulences de l’inconscient et pour s’entraîner à trouver un havre de paix dans les espaces amoureux de vous-même.
François Breton